L'arthroscopie est une technique chirurgicale qui permet de visualiser, diagnostiquer et traiter les affections articulaires. Une petite incision cutanée permet l'insertion d'une caméra dans l'articulation. Cette dernière est dotée d'un système d'illumination qui permet d'éclairer les compartiments articulaires et d'un système de grossissement qui permet de magnifier jusqu'à 20 fois les structures articulaires. Une autre petite incision permet d'introduire les instruments nécessaires aux gestes diagnostiques et thérapeutiques. La caméra vidéo qui est fixée sur l'arthroscope permet la retransmission des images sur écran vidéo et l'enregistrement de données numériques.Les surfaces cartilagineuses, les ligaments, les tendons, les ménisques sont observés et palpés par le chirurgien. Les lésions sont traitées dans le même temps opératoire.
Quand l'arthroscopie est-elle nécessaire ?
Préalablement à tout examen arthroscopique sont nécessaires : un recueil précis de l'historique médical du patient, un examen clinique complet, des examens d'imagerie adaptés (radiographies, examen tomodensitométrique, échographie). L'arthroscopie permet de confirmer ou préciser le diagnostic initial.
Les lésions peuvent concerner les os, le cartilage, les ligaments, les tendons, les structures annexes. Les lésions les plus fréquemment mises
en évidence sont les suivantes :
- corps étrangers articulaires : ostéochondrose, ostéochondrite disséquante (grasset, épaule, coude, tarse)
- inflammation : synovite aigue et chronique
- bursite : ténosynovite bicipitale (épaule)
- atteinte traumatique
- épaule : OCD, inflammation ou déchirure, atteinte de la coiffe des rotateurs
- grasset : lésions du ligament croisé antérieur avec instabilité, déchirure méniscale, chondromalacie (ramollissement cartilagineux)
- coude : OCD, NUPA, FPC
- hanche : déchirure ligamentaire ou capsulaire, atteinte cartilagineuse.
Bien que toutes les articulations peuvent être inspectées sous arthroscopie, les articulations les plus souvent explorées chez le chien et la chat sont le grasset, la hanche, le coude et l'épaule.
Comment s'effectue une arthroscopie ?
La chirurgie arthroscopique nécessite une anesthésie générale au sein d'un bloc opératoire complet. Un protocole analgésique est mis en place dès le début de l'intervention pour le confort du patient.
L'arthroscope et les instruments sont insérés dans l'articulation. Après avoir posé un diagnostic arthroscopique précis et traité sous arthroscopie les lésions les plus courantes, l'articulation est rincée et des points cutanés sont mis en place. Un pansement n'est pas toujours nécessaire.
Certaines pathologies nécessitent une combinaison de l'arthroscopie avec les techniques chirurgicales conventionnelles :
- rupture du ligament croisé
- luxation de rotule
- instabilité de l'épaule
Avant la sortie de votre compagnon, les instructions postopératoires vous sont remises : durée du repos, traitements nécessaires (anti-inflammatoires et chondroprotecteurs), rééducation.
La durée de récupération dépend de la sévérité de l'atteinte initiale.
Quelles sont les complications possibles de l'arthroscopie ?
L'arthroscopie est la technique chirurgicale pour laquelle le risque infectieux est le plus faible. Une des complications les plus fréquentes est l'extravasion de fluides de rinçage en périarticulaire responsable d'un gonflement des tissus mous. Une résorption s'effectue spontanément en 24 heures.
Quels sont les avantages de l'arthroscopie ?
L'arthroscopie permet d'explorer des régions articulaires non accessibles en chirurgie conventionnelle.
La magnification jusque 20 fois permet une évaluation très détaillée des structures articulaires.
L'arthroscopie ne nécessite que des abords articulaires très limités et permet une récupération clinique plus rapide du patient.
L'arthroscopie permet une exploration et un traitement simultané de plusieurs articulations.