Syndrome de cushing chez le chien
Qu’est-ce que l’hypercorticisme ?
L’hypercorticisme est une maladie endocrinienne caractérisée par une sécrétion anormalement élevée de cortisone par les glandes surrénales. Elle est également appelée syndrome de Cushing et certaines races sont prédisposées : Caniche, Labrador, Bichon, Yorkshire terrier, Jack Russel terrier.
Quelle est la cause de l’hypercorticisme ?
La sécrétion accrue de cortisone peut être la conséquence d’une stimulation anormale des glandes surrénales par une hormone hypophysaire : l’ACTH. Cette hormone est sécrétée en trop grande quantité lors de tumeur de l’hypophyse. Dans la majorité des cas, il s’agit de microadénomes hypophysaires (75%) mais il existe également des macroadénomes hypophysaires (25%).
L’autre cause moins fréquente (15 à 20% des cas) d’hypercorticisme est une tumeur des glandes surrénales.
Quels sont les signes d’appel d’hypercorticisme ?
C’est une maladie dont les répercussions sont cutanées mais aussi organiques. Les principaux symptômes observés sont :
- L’augmentation de la prise de boisson et de la production d’urines (polyuro-polydipsie)
- L’augmentation de la faim (polyphagie)
- Perte de poils (alopécie) surtout sur le tronc et le ventre de façon symétrique
- Une peau plus fine avec parfois apparition de « points noirs » (comédons)
- Un ventre pendulaire
- Une faiblesse musculaire responsable d’une diminution de l’activité
- Une hyperviscosité sanguine parfois à l’origine de thrombus vasculaire
Comment diagnostiquer l’hypercorticisme ?
La suspicion clinique se fait à partir du tableau clinique : la plupart des symptômes, la race et l’âge de l’animal sont des éléments essentiels à prendre en compte pour le diagnostic.
Un bilan sanguin et une analyse d’urines sont réalisés en première intention afin d’orienter le diagnostic avant d’envisager d’éventuelles analyses ultérieures. Des enzymes hépatiques et un taux de cholestérol augmentés sont en faveur d’un hypercorticisme de même qu’une densité urinaire diminuée et un rapport cortisol/créatinine urinaire augmenté.
Afin de confirmer la suspicion, des tests sanguins endocrinologiques spécifiques sont disponibles. Ils sont réalisés via deux prises de sang à intervalle de temps défini selon le test et peuvent nécessiter une demie journée voire une journée d’hospitalisation.
L’imagerie médicale tient un rôle important dans le diagnostic de l’hypercorticisme et plus particulièrement dans la différenciation entre l’hypercorticisme hypophysaire et surrénalien. L’échographie abdominale permet la visualisation des glandes surrénales qui sont de taille augmentée mais homogènes de façon bilatérale. Lors d’hypercorticisme surrénalien, il y a souvent une tumeur sur l’une des glandes associée à une atrophie de la glande controlatérale.
Le scanner ou l’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique) sont les deux examens qui permettent de visualiser une atteinte hypophysaire et d’éventuellement quantifier l’extension de la tumeur.
Comment traiter l’hypercorticisme ?
Le traitement dépend de la cause primaire :
- La tumeur surrénalienne peut être retirée chirurgicalement en cas d’absence d’envahissement de la veine cave caudale ou de signes de métastases.
- L’hypercorticisme hypophysaire est géré médicalement. La molécule la plus utilisée est le trilostane, inhibiteur de synthèse du cortisol, administré par voie orale une à deux fois par jour. Une réévaluation à 1, 3, 6 et 13 semaines puis tous les 6 à 12 mois est nécessaire afin de juger de l’efficacité voire d’adapter le traitement.
Quel est le pronostic de l’hypercorticisme ?
Les tumeurs surrénaliennes peuvent être bénignes (adénomes) ou malignes (adénocarcinomes) : environ 50% des chiens opérés développent des complications post-opératoires comme insuffisance rénale aiguë, septicémie, pancréatite, thromboembolie pulmonaire. Le taux de survie après exérèse chirurgicale est d’environ 60%.
De plus, l’atrophie de la glande controlatérale nécessite souvent une complémentation en cortisone pour éviter l’hypocorticisme secondaire.
Le traitement médical de l’hypercorticisme hypophysaire est très bien toléré par l’animal et les symptômes organiques régressent rapidement (diminution de la prise de boisson, de la fatigabilité…). Les troubles dermatologiques comme la perte de poils prend plusieurs mois à s’améliorer voire peuvent s’aggraver les premières semaines de traitement.
Comment diagnostiquer l’hypercorticisme ?
La suspicion clinique se fait à partir du tableau clinique : la plupart des symptômes, la race et l’âge de l’animal sont des éléments essentiels à prendre en compte pour le diagnostic.
Un bilan sanguin et une analyse d’urines sont réalisés en première intention afin d’orienter le diagnostic avant d’envisager d’éventuelles analyses ultérieures. Des enzymes hépatiques et un taux de cholestérol augmentés sont en faveur d’un hypercorticisme de même qu’une densité urinaire diminuée et un rapport cortisol/créatinine urinaire augmenté.
Afin de confirmer la suspicion, des tests sanguins endocrinologiques spécifiques sont disponibles. Ils sont réalisés via deux prises de sang à intervalle de temps défini selon le test et peuvent nécessiter une demie journée voire une journée d’hospitalisation.
L’imagerie médicale tient un rôle important dans le diagnostic de l’hypercorticisme et plus particulièrement dans la différenciation entre l’hypercorticisme hypophysaire et surrénalien. L’échographie abdominale permet la visualisation des glandes surrénales qui sont de taille augmentée mais homogènes de façon bilatérale. Lors d’hypercorticisme surrénalien, il y a souvent une tumeur sur l’une des glandes associée à une atrophie de la glande controlatérale.
Le scanner ou l’IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique) sont les deux examens qui permettent de visualiser une atteinte hypophysaire et d’éventuellement quantifier l’extension de la tumeur.
Comment traiter l’hypercorticisme ?
Le traitement dépend de la cause primaire :
- La tumeur surrénalienne peut être retirée chirurgicalement en cas d’absence d’envahissement de la veine cave caudale ou de signes de métastases.
- L’hypercorticisme hypophysaire est géré médicalement. La molécule la plus utilisée est le trilostane, inhibiteur de synthèse du cortisol, administré par voie orale une à deux fois par jour. Une réévaluation à 1, 3, 6 et 13 semaines puis tous les 6 à 12 mois est nécessaire afin de juger de l’efficacité voire d’adapter le traitement.
Quel est le pronostic de l’hypercorticisme ?
Les tumeurs surrénaliennes peuvent être bénignes (adénomes) ou malignes (adénocarcinomes) : environ 50% des chiens opérés développent des complications post-opératoires comme insuffisance rénale aiguë, septicémie, pancréatite, thromboembolie pulmonaire. Le taux de survie après exérèse chirurgicale est d’environ 60%.
De plus, l’atrophie de la glande controlatérale nécessite souvent une complémentation en cortisone pour éviter l’hypocorticisme secondaire.
Le traitement médical de l’hypercorticisme hypophysaire est très bien toléré par l’animal et les symptômes organiques régressent rapidement (diminution de la prise de boisson, de la fatigabilité…). Les troubles dermatologiques comme la perte de poils prend plusieurs mois à s’améliorer voire peuvent s’aggraver les premières semaines de traitement.